Des histoires de vie, des instants suspendus, des émotions à fleur de mots.
Dans un placard de cuisine une tasse s’ennuie. Depuis un an, personne ne l’avait choisie.
Chaque fois que la porte s’ouvrait, elle tendait son anse. En vain. Elle testa de montrer un autre côté. Pas un regard. Elle se mit à l’envers. Sans plus de succès.
Ses copines de placard la laissèrent passer devant. A peine la porte s’ouvrait, c’est elle que l’on voyait. Toujours boudée. Jamais empruntée.
Elles lui proposèrent de monter sur l’une d’entre elles pour gagner de la hauteur, et être la seule à briller sous les yeux du prochain visiteur. Encore écartée au profit de celle qui la soutenait.
Elle avait envie de pleurer mais pas un liquide ne l’avait effleurée. Elle se serait contentée d’un café en l’absence de thé. Même remplie à moitié. Et d’être oubliée, jamais lavée.
Elle rêvait de sentir la chaleur sur ses parois, la douceur des mains autour de son corps. Elle n’était pas regardante sur l’âge de la personne qui la tiendrait. Ni son sexe ou sa couleur de peau. Même de petites mains. Boudinées ou rachitiques.
La seule chose qu’elle désirait, c’est un peu d’attention. Se sentir aimée. Même une seule journée.
Elle ne comprenait pas pourquoi c’était elle qui restait, au fond du placard, invisible malgré tous ses efforts.
Jusqu’au jour où un nouvel arrivant ouvrit pour la première fois cette porte de placard. Il la saisit du bout des doigts et à ce léger contact, elle s’enthousiasma.
Il se retourna pour la montrer et déclara : « elle est originale, mais qui voudrait boire un café dans une tasse carrée ? »
Elle glissa, il tenta de la rattraper, mais elle se brisa en mille éclats.
Elisa est une fiction sur l’autisme au féminin, l’amitié et l’acceptation de soi.
Pour celles et ceux qui se sentent parfois "de trop", ou "à côté", et ceux qui ont envie de les comprendre.
Il y a des jours où une simple réunion interminable me donne envie d’inventer des maladies absurdes. D’autres fois, un match de rugby aperçu à travers la vitrine d’un pub m’inspire des images de batailles urbaines. Parfois encore, une boîte vide de gâteaux basques me pousse à imaginer des larcins nocturnes mystérieux.
C’est comme ça que ces textes sont nés. D’un rien. D’un tout petit éclat du quotidien.
Chaque moment, aussi banal soit-il, cache en lui une histoire. Il suffit parfois d’un regard différent, d’une pensée furtive ou d’une émotion trop forte pour qu’un univers prenne forme. J’ai voulu capter ces instants, les figer sur le papier, tout en floutant la frontière entre la réalité et la fiction.
Ce recueil est un journal déguisé.
Chaque texte est né d’une situation réelle, d’un moment vécu ou observé, que j’ai étiré, déformé ou parfois sublimé. Mais derrière chaque histoire, il y a une graine bien réelle — que je dévoile juste après chaque texte.
C’est un jeu de miroirs. Entre ce que je vis et ce que j’imagine. Entre l’instant et l’histoire qu’il pourrait devenir.
Et puis, il y a vous. Peut-être reconnaîtrez-vous des fragments de vos propres journées dans ces chroniques. Des petits riens qui, au fond, ne le sont pas tant que ça.
Bienvenue dans ces Chroniques de presque rien — ces Chroniques du quotidien — où l’ordinaire devient un prétexte à l’imaginaire.
Dans un monde où pleurer est interdit, chaque larme qui coule devient un danger. Peut-on vivre sans tristesse ?
Deux gâteaux, soigneusement achetés, disparus dans la nuit. Un mystère culinaire à résoudre.
Deux matchs, deux mondes : l’un sous les projecteurs, l’autre dans l’ombre… mais tous jouent pour ne pas perdre.
Un rendez-vous chez le médecin qui ne se déroule pas tout à fait comme prévu…
Le quai observe, les humains s'agitent… et le même spectacle recommence, jour après jour.
Une journée ordinaire… et c’est bien ça l’exceptionnel.
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