Des histoires de vie, des instants suspendus, des émotions à fleur de mots.
Aujourd’hui, je suis tombée malade. Je suis donc allée chez le médecin. Patiemment, j’ai attendu que mon tour arrive. Lorsqu’il a ouvert sa porte, je me suis précipitée à l’intérieur de son cabinet. J’avais tout préparé. Je lui ai donc fait un compte rendu de mes derniers jours. Je tremblais un peu à l’idée d’avoir oublié un sujet important.
J’ai parlé pendant environ dix minutes. Je crois qu’il essayait de lever la main pour m’interrompre, mais j’ai fait comme si je ne le voyais pas. Le timing ne le permettait pas.
Quand j’eus terminé mon monologue, j’ai tout de même demandé ce qu’il en pensait. Avant qu’il n’ait pu me répondre, j’ai préféré orienter sa décision avec quelques cartes que je n’avais pas encore abattues.
J’ai enfin rayé ce que j’avais sur ma to-do list. Il en profita pour commencer une phrase. Mais j’ai déclaré que mon temps de rendez-vous était terminé.
Je me suis levée, puis je suis sortie de son cabinet.
Sur le pas de la porte, il réussit à me donner son diagnostic : comme les autres chefs de projet qui viennent le consulter, je souffre de réunionnite aiguë.
Cateline Sola, le 24 février 2025
Il y a des jours où une simple réunion interminable me donne envie d’inventer des maladies absurdes. D’autres fois, un match de rugby aperçu à travers la vitrine d’un pub m’inspire des images de batailles urbaines. Parfois encore, une boîte vide de gâteaux basques me pousse à imaginer des larcins nocturnes mystérieux.
C’est comme ça que ces textes sont nés. D’un rien. D’un tout petit éclat du quotidien.
Chaque moment, aussi banal soit-il, cache en lui une histoire. Il suffit parfois d’un regard différent, d’une pensée furtive ou d’une émotion trop forte pour qu’un univers prenne forme. J’ai voulu capter ces instants, les figer sur le papier, tout en floutant la frontière entre la réalité et la fiction.
Ce recueil est un journal déguisé.
Chaque texte est né d’une situation réelle, d’un moment vécu ou observé, que j’ai étiré, déformé ou parfois sublimé. Mais derrière chaque histoire, il y a une graine bien réelle — que je dévoile juste après chaque texte.
C’est un jeu de miroirs. Entre ce que je vis et ce que j’imagine. Entre l’instant et l’histoire qu’il pourrait devenir.
Et puis, il y a vous. Peut-être reconnaîtrez-vous des fragments de vos propres journées dans ces chroniques. Des petits riens qui, au fond, ne le sont pas tant que ça.
Bienvenue dans ces Chroniques de presque rien — ces Chroniques du quotidien — où l’ordinaire devient un prétexte à l’imaginaire.
Dans un monde où pleurer est interdit, chaque larme qui coule devient un danger. Peut-on vivre sans tristesse ?
Deux gâteaux, soigneusement achetés, disparus dans la nuit. Un mystère culinaire à résoudre.
Deux matchs, deux mondes : l’un sous les projecteurs, l’autre dans l’ombre… mais tous jouent pour ne pas perdre.
Un rendez-vous chez le médecin qui ne se déroule pas tout à fait comme prévu…
Le quai observe, les humains s'agitent… et le même spectacle recommence, jour après jour.
Une journée ordinaire… et c’est bien ça l’exceptionnel.
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